L'evolution de l'idéologie impériale durant le haut-empire en afrique du nord a travers l'imagerie officielle : les cas de gightis, cuicul, thugga

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La romanisation est généralement définie comme une politique menée par les autorités centrales à partir de la capitale et avec l'appui de représentants locaux installés dans les provinces.

Cette politique a pour but principal l'exploitation des ressources que renferment celles-ci à des fins essentiellement commerciales ou économiques.

Toutefois, il est possible d'aborder la romanisation par le recours à l'art et spécialement les groupes statuaires puisqu'il s'agit là d'un outil employé par les empereurs pour diffuser leur idéologie.

P.

Veyne avait déjà abordé avec une grande précision et des exemples probants la différence entre l'idéologie et la propagande à travers l'art notamment mais sans établir un lien entre l'imagerie et la personnalité des empereurs.

F.

Hurlet, ayant procédé au recensement de l'ensemble des représentations d'Afrique, considère qu'il est constamment question d'idéologie dynastique.

Nous aspirons, par cet article revenir cette notion de statisme qui nous parait plutôt évolutive et qui passera de l'idéologie dynastique sous les Julio-claudien à celle des valeurs du mos maiorum sous Marc-Aurèle avec un passage par l'idéologie du mérite sous les Flaviens et les premiers Antonins.

Pour ce faire, nous avons choisi comme exemples les cas du temple de Rome et Auguste à Gightis, le théâtre de Thugga et enfin la basilique civile de C.

Iulius Crescens à Cuicul.