Accès à l’entrepreneuriat et logiques d’actions dans la création des micro-entreprises : cas des chômeurs bénéficiaires du programme de soutien à l’emploi de jeunes dans la wilaya de Bejaia

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La création d’entreprise n’est pas un acte spontané, ce dernier renvoie à une multitude de représentations et d’attentes (en termes économique et financier mais aussi en terme de statut et de rôle sociaux) dans, et par lesquelles, se construit la logique de création du jeune entrepreneur porteur de projet.

L’action des pouvoirs publics en faveur de l’emploi des jeunes, à travers les politiques actives du marché du travail, présuppose une double réalité sociologique : c’est à la fois une forme de responsabilisation des classes populaires (Abdelnour, 2014), surtout la catégorie des jeunes, en aidant cette dernière à se positionner sur le marché du travail comme acteur essentiel de sa propre réussite professionnelle et en même temps une forme de solution politique à un problème social qui consiste à créer du travail là où il est fait sensiblement défaut.

Hors, l’intérêt sociologique de se pencher sur les motifs qui poussent à la création d’entreprises par les jeunes promoteurs appelle une autre question d’importance capitale, c’est celle qui consiste à comprendre les logiques suivant lesquelles sont incarnés est assumés, de manière subjective, les processus biographiques à l’œuvre dans la création de la micro-entreprise chez les chômeurs porteur de projet ayant bénéficié de l’aide à l’emploi des jeunes qu’assure l’agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes.

Partant du principe qu’il faut considérer l’entrepreneuriat comme une action sociale, car c’est l’un des fondements de l’approche sociologique de ce domaine, nous tenterons à travers cet article de cerner les logiques, expérientielles, à l’œuvre dans la décision d’entreprendre.

Nous en distinguons trois formes essentielles : La logique de survie, La logique de placement ou la création de l’entreprise pour exister dans le marché du travail et enfin La logique pécuniaire, la micro-entreprise comme gagne-pain.

Nous en analyserons les fondements et tenterons de les relier à tout un pan économique et social de l’Algérie