L’hyperesthésie d’Abdellatif Laâbi entre réalité et imaginaire

Abstract FRE

Les passions humaines ont souvent été des matrices de plusieurs productions littéraires, paralittéraires ou même philosophiques.

Le tissu de forces actives comme réactives que constitue la vie influencent et alimentent la plume littéraire selon divers avatars : nostalgie, espérance, joie, remords, etc.

Le récit semble être le moteur d’événements aussi bien imaginaires que réels; il serait par là même un moteur de passions dans la mesure où il articule les passions vécues et les maux endurés.

Toutefois, ce foisonnement tous azimuts des élans passionnels dans le récit nécessite une dynamique dialogique.

Dynamique qui laisse transparaître des échos intertextuels entre la vie de l’auteur d’un côté et l’héritage culturel et littéraire de l’autre.

De ce fait, ce mode de fonctionnement entre en plain pied dans la dynamique intertextuelle.

Le récit dans ce processus met en branle la mémoire littéraire et convoque les textes antérieurs afin de s’en servir de matrices de création.

Les textes entretiennent alors un dialogue avec la mémoire et la culture littéraire et puisent dans ce que nous pourrions appeler des réminiscences littéraires.

L’objet de l’étude sera donc le récit de voyage d’Amélie Nothomb La biographie de La Faim dans lequel nous allons montrer en quoi les échos intertextuels fonctionnent comme dynamique de création et de mettre en évidence les passions qui se greffent dans ce continuum intertextuel.

Le premier cran à ouvrir sera donc une définition opératoire de la notion notion d’intertextualité.

Après quoi , nous montrerons le rôle de la dynamique intertextuelle dans l’actualisation des passions dans l’œuvre étudiée.