L'évocation mythique dans le chercheur d'or de le clézio

Abstract FRE

Dans une intrigue purement romanesque qui se mêle parfaitement au climat mythique, Le Clézio fait de son roman Le Chercheur d'or[i] un exemple typique de la présence du mythe dans la littérature.

Dans ce roman les éléments mythiques foisonnent sans cesse, on y trouve des traces évidentes de l'antiquité et des grands mythes.

On trouve donc plusieurs grands mythes: mythes bibliquesde la genèse et du déluge, mythe grec et latindes Argonautes, mythe celtique et chrétiende Saint Brandon[ii], etc.

Ainsi, grâce à l'approche mythocritique de Pierre Brunel, il sera facile de saisir les allusions explicites ou implicites dans le roman Le Chercheur d'or, c'est surtout l'allusion implicite qui possède son intérêt.

Selon Pierre Brunel, la tâche d'explorer le non-explicite est très importante.

Il souligne que «la mythocritique se détache de la nécessité de l'explicite pur, elle a avantage à réduire le non-explicite, à l'explorer[iii]. Autrement dit: « A s'en tenir à l'explicite pur, la mythocritique risque de commettre l'erreur inverse, soit qu'elle se réduise à une description paraphrastique, soit que par prudence elle se dérobe devant des textes qui ne la sollicitent pas immédiatement »[iv].

[i]⁽[i]⁾ Le Chercheur d'or raconte la destruction de la maison familiale de « l'enfoncement du Boucan à l'île Maurice.

Après le passage d'un ouragan, et la mort du père, Alexis souhaite reconstruire le paradis de son enfance, il s'embarque sur le Zeta pour chercher le trésor caché à l'île Rodrigue, là, il rencontre Ouma, une jeune manaf dont il tombe amoureux, puis c'est la guerre à laquelle il participe en France dans l'armé anglaise.

Alexis retourne enfin à Maurice en découvrant que la richesse de la vie ne se trouve pas dans l'or que l'on peut posséder mais dans le monde qui nous entoure


⁽[ii]⁾ La légende de Saint-Brandon, mélange de folklore celtique et de légende chrétienne, raconte la navigation du moine irlandais et de ses compagnons vers l'île de promission, c'est-a-dire le paradis.

(Bruno Thibault, J.

M.

G Le Clézio et la métaphore exotique, Amesterdam, Rodopi, 2009, p.139


⁽[iii]⁾ Pierre Brunel, Mythocritique.

Théorie et parcours, op.

cit.

, p.

76.

^([iv])  Ibid.

, 75.