الجامعة و التنمية : طالبات و مشاريع مستقبلية

Abstract FRE

La problématique du développement de l’enseignement supérieur ne peut être dissociée de la question du genre ; en effet, l’évolution des effectifs qu’a connue le secteur depuis l’indépendance est due essentiellement à la croissance de la population féminine.

Pour cela la présente recherche prend en ligne de compte la dimension du genre pour comprendre le mécanisme par lequel les jeunes filles universitaires élaborent leurs choix : scolaire, professionnel et matrimonial et tente de mesurer le rôle de l’université dans la formalisation de leur aspiration à l’autonomie vis-à-vis des modèles traditionnels à partir de la conscience individualiste.

Par conséquent, peut-on considérer les institutions de l’enseignement supérieur comme étant un facteur de changement et de développement ou bien confortent-elles la reproduction ‘des schèmes de pensée’ dominants et assurent-elles la continuité du système traditionnel ? L’étude des projets d’avenir permet d’identifier les éléments du changement et du conservatisme dans la socialisation des jeunes filles universitaires.

Dans un contexte qui connaît une dévalorisation du diplôme, les étudiantes sont confrontées à la difficulté de gérer la distance entre la culture scolaire (universitaire) et la culture sociale.

En l’occurrence, la stratégie adoptée vise à donner un sens utilitariste aux études ; l’investissement dans le projet de formation répond, dans ce cas, à la règle du coût, risque et profit.

La contribution de l’université dans la construction de nouveaux modèles sociaux est conçue à travers une tendance à l’autonomie par rapport aux modèles traditionnels.

Cependant, le mariage, la famille et la parenté conservent leur place et leur rôle traditionnel, notamment le mariage qui représente un facteur d’insertion sociale, mais aussi une forme d’épanouissement individuel.