Maïssa bey's "au commencement était la mer " and "hizya" : toward a ‘writing of erosion’

Abstract EN

Maïssa Bey's novels often hold confusing and sad closures that leave the reader with a sense of puzzlement and bitterness.

As the stories in Au commencement était la mer… and Hizya unfold, the reader becomes the witness of the life of young women who go through a variety of experiences and hardships that leave little room for personal fulfillment.

The falling apart environment, which is also reflected in the setting's description, becomes to a large extent a reflection of the protagonists' inner self.

The author's aesthetic choices further reinforce this dominating atmosphere.

The present paper contends that the sense of bitterness and collapse, the heroines' turmoil, the setting's description, and the elaborated scripture where typography, division, and structure interplay, contribute in creating what I would like to call a 'writing of erosion'; a writing that voices the daily tragedies of marginalized young generations with stifled voices and crushed dreams.

Les romans de Maïssa Bey ont souvent des fins marquées par la confusion et le malheur provoquant chez le lecteur confusion et amertume.

Avec le développement des trames narratives dans Au commencement était la mer… et Hizya, le lecteur devient témoin de la vie de jeunes femmes qui traversent nombre d'expériences et de difficultés entravant leur épanouissement personnel.

L'environnement qui s'effondre, qui se reflète aussi dans la description du cadre général, devient le reflet de l'état intérieur des héroïnes.

Les choix esthétiques de l'auteure renforcent cette atmosphère.

Le présent article soutient que le sens d'amertume et d'effondrement, la tourmente que vivent les héroïnes, la description de l'environnement, et l'écriture élaborée où typographie, division, et structure se conjuguent, contribuent à créer ce que j'appelle « l'écriture de l'effritement »; une écriture qui donne voix aux tragédies quotidiennes de générations de femmes marginalisées avec des voix étouffées et des rêves éclaboussés.

Abstract FRE

Les romans de Maïssa Bey ont souvent des fins marquées par la confusion et le malheur provoquant chez le lecteur confusion et amertume.

Avec le développement des trames narratives dans Au commencement était la mer… et Hizya, le lecteur devient témoin de la vie de jeunes femmes qui traversent nombre d’expériences et de difficultés entravant leur épanouissement personnel.

L’environnement qui s’effondre, qui se reflète aussi dans la description du cadre général, devient le reflet de l’état intérieur des héroïnes.

Les choix esthétiques de l’auteure renforcent cette atmosphère.

Le présent article soutient que le sens d’amertume et d’effondrement, la tourmente que vivent les héroïnes, la description de l’environnement, et l’écriture élaborée où typographie, division, et structure se conjuguent, contribuent à créer ce que j’appelle « l’écriture de l’effritement » ; une écriture qui donne voix aux tragédies quotidiennes de générations de femmes marginalisées avec des voix étouffées et des rêves éclaboussés.