"الجود" في فلسفة برقلس : الميمر الأول

Abstract EN

Al-ğūd (Goodness) constitutes the main subject of the first Mīmar (Chapter) of the arguments of Proclus’ De Aeternitate mundi.

The question that arises here is the following.

What is the meaning of the concept of Goodness? The answer to this question is based on the two Arabic translations of Proclus’ first Mīmar (first argument), of which the Greek original is lost.

The first translation is made by Isḥāq bn Ḥunayn, and the second is attributed to Ibn Nāʿima al-Ḥimṣī.

The idea of Proclean Goodness finds its philosophical origin in a fragment of Timaeus, dialogue of Plato, according to which the cause of the creation of the world is the Goodness of God (Allah).

Therefore, in this Mīmar, Proclus demonstrates, by the concept of Goodness, the argument of the existence of a resemblance between the Creator (al- bāriʾ) and the Existence (the existence of the world), and this analogy is not realized only if Goodness is pre-eternal (azalī) and eternal (abadī).

In the same context, Proclus uses the two expressions: the a parte ante (lam yazāl) to denote pre-eternity, which is infinite into the past (without beginning), and the a parte post (lā yazāl), to denote the eternity, which is infinite into the future (without ending).

In both cases, Goodness is concomitant with eternity (al-dahr); in other words, Goodness is an endlessness (Sarmadī), and this is what makes it not conditioned by any cause ('illa), nor affected by any change (istiḥāla) nor any alteration (ta'thir), neither by generation, nor by corruption

Abstract FRE

Al-ğūd (la Libéralité) constitue le sujet principal du premier Mīmar (Chapitre) des arguments du De Aeternitate mundi de Proclus.

La question qui se pose est la suivante: Quelle est la signification du concept de Libéralité? La réponse à cette question est basée sur les deux traductions arabes du premier Mīmar (premier argument) de Proclus, dont l'original grec est perdu.

La première traduction est donnée par Isḥāq bn Ḥunayn, la seconde est attribuée à Ibn Nāʿima al-Ḥimṣī.

L'idée de la Libéralité Proclienne trouve son origine philosophique dans un fragment du Timée, dialogue de Platon, selon lequel la cause de la création du monde est la Libéralité de Dieu (Allah).

Dans ce Mīmar, Proclus établit, par le concept de Libéralité, l'argument de l'existence d'une ressemblance entre le Créateur (al-bāriʾ) et l'Existence (l'existence du monde), et cette analogie ne se réalise que si la Libéralité est prééternelle (azalī) et éternelle (abadī).

Dans le même contexte, Proclus utilise les deux expressions: le a parte ante (lam yazal) pour désigner la prééternité, qui est l'infini dans le passé (sans commencement), et le a parte post (lā yazāl), pour désigner l'éternité, qui est l'infini de l'avenir (sans fin).

Dans les deux cas, la Libéralité est concomitante aux siècles (al-dahr); en d'autres termes, la Libéralité est une éternité (Sarmadī), et c'est ce qui fait qu’elle n'est conditionnée par aucune cause (‘illa), ni touchée par aucun changement (istiḥāla) ni aucune influence (ta’thir), ni par la génération, ni par la corruption .