L’amour, la fantasia d’Assia DJEBAR : l’instance autobiographique entre l’Histoire et la langue

Abstract EN

In 1985, Assia DJEBAR published the first part of her autobiographical quartet L’amour, la Fantasia.

A polyphonic narrative wherein the author tries to capture the echoes of these voices coming from afar, from her native Algeria, from those scattered villages in the Algerian mountains.

It is a story claiming to rewrite the history of Algeria intertwined with the story of the young girl and her particular relationship to the French language.

This paper questions the autobiographical element in its relation to History and the French language, which the author considers a means of emancipation from the auctorial faculty of the woman writer.

This language itself involves a detachment from the world of the mother tongue, and from that of childhood.

Abstract FRE

En 1985, Assia DJEBAR publie le premier volet de son quatuor autobiographique “le quatuor d’Alger” L’amour, la fantasia.

Un récit polyphone, dans lequel, l’auteure s’engage à porter les échos de ces voix qui viennent de loin, de son Algérie natale, de ces patelins parsemés dans les montagnes algériennes.

Il s’agit d’un récit prétendant réécrire l’Histoire de l’Algérie qui s’interfère avec l’histoire de la jeune fille et son rapport particulier à la langue française.

Dans cet article, il est question d’aborder l’instance autobiographique entre l’Histoire et la langue française, que l’auteure considère un moyen d’émancipation et de libération de la faculté auctoriale de la femme écrivaine, sauf que cette langue-même entraîne un détachement du monde de la langue maternelle, celui de l’enfance.