Approche d’une biocontamination fongique en milieu hospitalier : enquête transversale effectuée au niveau du service de réanimation néonatale

Abstract FRE

Il est bien connu que l’exposition à certaines moisissures aéroportées en milieu hospitalier est associée à un risque accru d’infection fongique.

La surveillance et l’étude de l’écologie fongique des services cliniques devraient permettre une meilleure compréhension de la physiopathologie de ces infections et une anticipation des phénomènes épidémiques.

Dans le présent travail nous avons noté une prévalence des moisissures, dans un milieu de réanimation néonatale de l’hôpital d’enfants de Rabat, importante au niveau de l’air ambiant externe de 100 %, interne de 55 %, contre 37,50 % au niveau des surfaces inertes et de 37,14 % chez les patients.

Par ailleurs, on note que la composition fongique de l’air externe regroupe les genres Rhodotorula, Scopulariopsis, Aspergillus niger, Cladosporium sp.

et Mucor sp.

La combinaison fongique de l’air ambiant interne est indépendante de la flore fongique de l’air externe.

Cette composition fongique aérienne varie peu en fonction des saisons.

La répartition des moisissures au niveau des surfaces inertes a montré la présence de trois espèces d’Aspergillus : A.niger, A.

nidulans et A.

flavus en hiver.

Au printemps : les mêmes genres de moisissures isolées au niveau de l’air ambiant interne sont retrouvées sur les surfaces inertes.

Au niveau des plis cutanés des patients, les moisissures retrouvées sont Alternaria, Mucor, Cladosporium, Fusarium.

Par contre, Candida non albicans est isolé chez certains patients.

Les souches isolées sont Candida parapsilosis, Candida glabrata, Candida tropicalis et Candida krusei.