Transplantation rénale abo incompatible

Abstract FRE

La transplantation rénale ABO-incompatible (ABOi) regagne de l’intérêt depuis les années 80.

Elle permet d’augmenter significativement le nombre de greffes en provenance de donneurs vivants.

Les antigènes A et B sont présents à la surface des globules rouges mais également à la surface interne des vaisseaux et des membranes des cellules rénales.

Toute personne a dans son sang des anticorps dirigés contre les antigènes Aet B qui diffèrent de son propre groupe sanguin, et qui en cas de greffe d’organe ABOi risquent de mener à une occlusion des vaisseaux et à une nécrose de l’organe greffé.

Les futurs receveurs reçoivent une perfusion de rituximab (en guise de splénectomie « pharmacologique transitoire ») et débutent le traitement immunosuppresseur oral dans le mois qui précède l’opération.

Les anticorps anti-ABO sont diminués par plasmaphérèse ou immunoadsorption jusqu’à atteindre un taux faible la veille de la transplantation.

Le suivi est très rapproché au cours des 15 premiers jours en raison du plus grand risque de rejet aigu (humoral).

Au-delà, un état d’« accommodation » est atteint et les résultats à moyen et long terme tant de survie du patient que de survie du greffon ne diffèrent pas d’une greffe ABO compatible.