Jeunesse Algérienne : etat des lieux et défis à relever

Abstract FRE

Nul ne peut douter des efforts accomplis par l’Algérie en matière de prise en charge des problèmes de la jeunesse, malgré tous les grands défis auxquels elle a été confrontée tout de suite après l’acquisition de son indépendance.

Ceci dit, nous ne pouvons pas parler de politique de la jeunesse proprement dit, mais de programmes sectoriels désarticulés, bien mûris des fois et d’autres fois hâtifs en réponse à des malaises sociaux pour les calmer.

Dans tous les pays du monde ; quand le malaise social, preuve de l’échec du gouvernement dans sa gouvernance et du pourrissement du système, s’installe et dure, le changement est souvent provoqué par le soulèvement de la jeunesse.

En Algérie, cela s’est produit par les évènements d’octobre 1988 et a donné lieu à la mise fin au système totalitaire du parti unique et le passage à la pose de la première pierre du multipartisme et donc de la transition vers la démocratie.

La décennie 90 a été très pénible pour la population algérienne et un grand prix a été payé pour voir la relance de son économie, la maîtrise de sa dette extérieure et le lancement de beaucoup de chantiers et d’un certains nombre de mesures en faveur de la jeunesse.

Ces mesures ne répondent pas tous aux problèmes de la jeunesse, malgré la bonne volonté des décideurs, parce que justement mêmes si elles sont gouvernementales elles restent des programmes sectoriels établis séparément les uns des autres.

Cependant, l’établissement d’une bonne politique de la jeunesse et la réalisation de ses objectifs implique l’adhésion de tous les secteurs concernés avec la concertation de tous les acteurs (organisations non gouvernementales, structures de recherches en la matière, conseil national de la jeunesse, observatoires régionaux de la jeunesse etc.…).

Cette contribution portera essentiellement sur la description de l’évolution du profil sociodémographique de la jeunesse algérienne dans le temps depuis l’indépendance de l’Algérie à nos jours.

Cela entend d’abord la description de l’évolution du poids de la jeunesse et ses caractéristiques sociodémographiques et économiques depuis l’indépendance.

Ensuite, relever, à chaque fois que cela est possible, les défis auxquels les décideurs étaient confrontés pour en ressortir ce qui a été atteint dans les objectifs arrêtés et ce qui n’a pas été réalisé et les atouts et insuffisances des programmes de prise en charges des problèmes de la jeunesse des différents secteurs.

En plus des programmes nationaux, nous essayerons de dresser un bilan global des efforts réalisés, à mi-période, relatifs aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et particulièrement ceux en relation avec les questions de jeunesse, auxquels l’Algérie a souscrit, en s’engageant à les atteindre d’ici 2015.

Aussi, nous tenterons de voir où en est l’Algérie vis-à-vis de l’autonomisation des jeunes pour un développement durable du plan d’action pour la décennie 2009-2018 adopté par la Charte Africaine de la Jeunesse (CAJ) en juillet 2006.

Enfin, nous présenterons les défis à relever dans l’avenir par l’Etat Algérien.

Ce modeste travail se basera essentiellement sur les données publiées par l’Office National des statistiques et complété par la documentation relative aux différents programmes des différents secteurs impliqués, directement ou indirectement, dans la jeunesse en Algérie.

Parmi ces secteurs nous pouvons citer : le Ministère de l’éducation nationale, le Ministère de l’enseignement supérieur, le Ministère de la formation professionnelle, le Ministère de la jeunesse, le Ministère de l’emploi etc… .

Nous rappellerons, également, les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), essentiellement ceux en relation avec la jeunesse et la Charte Africaine de la Jeunesse (CAJ).