L’internationalisation des firmes : fondements théoriques et analyse critique

Abstract FRE

Cet article a pour but principal de discuter des fondements théoriques de l’internationalisation à travers la présentation et l’évaluation des différentes approches et théories phares de l’internationalisation des firmes.

Celles-ci se répartissent en deux courants différents (Djuatio, 1997 ; Ageron, 1998 ; Mucchielli, 2003): le premier courant s’intéresse au « pourquoi » de l’internationalisation des firmes, c’est-à-dire les déterminants et conditions qui incitent les firmes à prendre la décision de s’internationaliser, en mettant l’accent sur les variables explicatives de ce phénomène.

Tandis que le deuxième courant aborde la question de « comment » les firmes s’internationalisent, c’est-à-dire les processus et modalités empruntés par les firmes au cours de leur pénétration des marchés internationaux.

Dans un premier temps, nous présentons les principaux approches théoriques appartenant au premier courant de pensée, à savoir l’approche d’Hymer(1960), l’approche de C.Kindleberger (1969), la théorie de R.Vernon (1966), l’approche de F.Knickerbocker (1973), la théorie du Dunning (1979).

Nous tentons d’analyser et de démontrer leurs apports en matière d’internationalisation des firmes, avant d’en évaluer leurs portées et limites.

Dans un second temps, nous nous focalisons sur les travaux de recherche relevant du deuxième courant de pensée.

La littérature relative à ce courant évoque généralement deux familles d’approches : l’approche Behavioriste et l’approche par les ressources.

Dans l’approche Behavioriste, nous limitons notre étude au modèle initial d’Uppsala (1975,1977) et revisité (2009), initiés tous deux par Johanson et Wiedersheim-Paul (1975) et Johanson et Vahlne (1977, 1990), ainsi qu’au modèle par l’Innovation initié par Bilkey et Tesar (1977).

Par ailleurs, dans l’approche par les ressources, nous nous appuyons sur les modèles théoriques issus de la théorie des coûts de transaction construite essentiellement par Williamson (1975, 1985,1998) et Buckley et Casson (1976,1995) ainsi que les modèles basés sur les ressources et compétences trouvant leurs racines dans les travaux de Penrose (1959).