Apports et limites des modèles EGC et DSGE dans la modélisation Macro-économique

Abstract FRE

Depuis les travaux de Tinbergen en 1939, l’art de la modélisation macroéconométrique a connu de grandes avancées grâce à la connaissance théorique et à la disponibilité des données statistiques, mais aussi grâce à la puissance et à la capacité de calcul permises par l’informatique et le calcul numérique.

A leur début, les modèles EGC avaient pour objectif d’identifier les canaux de transmission de certaines politiques économiques volontaristes sur le long terme à travers les différents marchés des pays en voie de développement.

De ce fait, certains économistes les ont qualifiés de modèles « jetables après utilisation ».

Durant les deux dernières décennies, les modèles EGC ont eu tendance à devenir des modèles intermédiaires entre les modèles de courtmoyen terme et les modèles de croissance à plus long terme.

Le modèle DSGE domine incontestablement la modélisation macroéconomique depuis plus de quinze ans.

Au début des années quatrevingts, les macro-économistes ont tenu compte des critiques de Lucas sur, notamment, le comportement des agents privés rationnels qui ne réagissent pas de façon dynamique aux décisions de politique économique.

Ils ont développé un modèle d’équilibre général dynamique stochastique capable d’apporter quelques solutions aux problèmes inter-temporels que les modèles d’équilibre général calculable ne pouvaient satisfaire.

Les générations successives de modèles DSGE ont introduit les rigidités nominales et réelles des salaires et les imperfections des différents marchés.

Ce travail a pour objet de caractériser les deux générations de modèles EGC et DSGE et d’analyser leurs apports et limites à partir de leurs hypothèses.

Il se propose également de souligner l’un des intérêts du modèle DSGE pour le Maroc dans la simulation d’un cheminement, à terme, vers plus de flexibilité du taux de change du dirham et dans l’analyse des effets attendus sur l’économie.