Données épidémiologiques des sarcomes de Kaposi diagnostiqués en anatomie pathologique au Cameroun

Abstract FRE

Introduction.

Le sarcome de Kaposi est une tumeur vasculaire retrouvée en contexte d’endémicité en Afrique sub-saharienne dont le nombre de cas suspectés cliniquement augmente avec l’infection au VIH.

Le diagnostic définitif est fourni par l’examen anatomopathologique.

Il reflète la réalité et contribue à orienter les politiques de santé en matière de lutte contre le cancer.

Le but de ce travail était d’obtenir des données épidémiologiques sur les sarcomes de Kaposi diagnostiqués en anatomie pathologique au Cameroun.

Matériel et méthode.

Les auteurs ont colligé tous les cas de Sarcome de Kaposi sur une période de cinq ans allant du 1er septembre 2004 au 31 août 2009.

Les données ont été collectées des registres hospitaliers, des dossiers médicaux et des rapports de résultats d’examens anatomopathologiques.

Résultats.

Nous avons retenu 386 cas de sarcome de Kaposi parmi lesquels 255 hommes et 131 femmes représentant respectivement 66%et 34%de l’échantillon ; soit sexe ratio de 1,95 en faveur des hommes.

La majorité des patients provenaient de la région du Littoral avec 117 cas, soit 30,31 %, contre 9, soit 2,33 %, pour la région de l’Extrême-Nord du pays.

L’âge moyen était de 38 ± 6 ans ; la tranche d’âge dominante étant celle des 31–35 ans.

Les localisations cutanées et/ou muqueuses superficielles étaient les plus fréquentes.

Elles intéressaient les membres inférieurs dans 39,90% des cas, les membres supérieurs dans 7,51% des cas, la tête et le cou dans 6,99% des cas.

Parmi les autres atteintes viscérales la sphère gastrique et les ganglions lymphatiques étaient intéressés dans 19,69% et dans 10,88% des cas, respectivement.

Conclusion.

Les localisations du sarcome de Kaposi sont variables et l’ensemble des diagnostics posés dans les services d’anatomie pathologique du Cameroun constituent une base de données épidémiologique importante susceptible d’être confrontées aux données cliniques et sérologiques dans un contexte de l’infection au VIH et d’endémicité du sarcome de Kaposi.