Irrigation deficitaire de l’Olivier Olea europeae intensif, relations correlatives : parametres de croissance, de developpement, de production et de l’eau

Abstract FRE

Cet article synthétise les travaux réalisés en Tunisie sur l‟olivier durant la période allant de 1998 à 2013 dans le but d‟étudier les relations hydriques et les facteurs de variation en rapport avec le potentiel variétal.

Celui-ci a été évalué dans une étude préliminaire à travers l‟analyse du comportement agronomique, physiologique et écophysiologique de plusieurs variétés cultivées dans les régions de la Basse Vallée de la Medjerda (Nord), à Taoues-Sfax (Sud-est) et à Nabeul (Nord-Est).

Seules les relations les plus significatives sont présentées.

Les résultats ont montré que la hauteur de l‟arbre est un paramètre déterminant dans le développement des autres parties de l‟olivier ; elle est corrélée positivement et linéairement aux diamètres de la frondaison (r=0,96) et du tronc (r=0,94) ; sa croissance est influencée par les températures maximale et minimale, la demande climatique et le niveau de satisfaction des besoins en eau (P+I/ETc).

Les plus faibles coefficients de corrélations sont observés au cours des années où l‟eau a manqué.

Le développement du tronc est lié au niveau de couverture du sol par la végétation, lui-même corrélé à la surface du sol explorée par les racines (r=0,94) ; l‟équilibre est atteint après la 3ème année de culture.

Le développement de la frondaison est corrélé au rendement en olives (r=0,45) ; son maximum est observé pour un rapport P+I/ETc de 1,4, mais il évolue inversement à leur calibre ; lorsque l‟utilisation de l‟eau est orientée vers le grossissement des fruits, le tonnage final évolue vers la baisse.

L‟accroissement en diamètre des fruits est corrélé à la croissance de la pousse (r=0,89) alors que son efficience d‟utilisation de l‟eau est étroitement liée au taux de couverture du sol par la frondaison.

Une valeur élevée de EUEfruit est obtenue lorsque les accroissements de la phase 1 et 2 sont respectivement de 50% et 25-30%.

Cet accroissement est obtenu lorsque l‟olivier dispose de suffisamment de réserves carbohydratées.

La variété Chétoui montre une plus grande efficacité de l‟utilisation des ressources carbo-hydratées (2,59 fruits/cm2 de feuilles) en comparaison aux variétés Picholine et Manzanille.

Le calibre des fruits et leur nombre dépendent de la surface unitaire des feuilles qui est corrélée à la teneur en eau du sol et à leur contenu relatif en eau, lui-même corrélé au potentiel hydrique foliaire Ψfeuille mesuré à midi par une fonction linéaire positive hautement significative (20%ETc).

L‟augmentation des apports d‟eau d‟irrigation à 50%ETc se traduit chez les cvs., Picholine, Coratina, Chétoui et Manzanille par une baisse de la production.

La variété Chemlali donne une production maximale pour un apport saisonnier moyen de 400 mm.

Pour conclure, les paramètres végétatifs et productifs sont inter corrélés et toute intervention de nature à augmenter la couverture du sol à 15-17% améliore la production.

Le maximum est observé pour un apport de 200 mm/saison