Le Concept de ville citoyenne : pistes pour l’adapter à la réalité africaine

Abstract FRE

Un peu plus de cinquante ans après l’indépendance de la plupart des pays africains, l’Etat en Afrique présente toujours des carences majeures dont l’on cite souvent son incapacité d’assurer le droit à la vie (ex.

le Mali, la République de Centrafrique) ou le fait que beaucoup plus souvent il se réduit à un seul individu, c’est-à-dire, il est incarné dans des personnes, ainsi ces dernières (personnes) une fois enlevées, l’on a l’impression qu’il n’y a plus d’Etat (ex.

la Libye), un point qui nous révèle la faiblesse de ses institutions.

Sur le plan économique, il est aussi perçu comme ayant échoué dans sa quête de créer le climat favorable à l’émergence des champions nationaux susceptibles de contribuer à la création d’emploi d’où son incapacité à assurer l’amélioration des niveaux de vies sur le continent.

Au vue de ces carences, l’Etat est qualifié et traité de tous les noms possibles: “surdéveloppé, “rentier”, “népotiste”, “criminel” ou encore “omnipotent mais jamais omniprésent” etc.

De ce fait, compte tenu de ce constat, l’on propose la reconstruction de l’Etat en Afrique dont l’objectif de la présente analyse est de montrer ses défaillances et proposer quelques pistes de réformes (institutionnelles et investissement dans l’homme) susceptibles d’améliorer son rôle dans le processus de développement du continent.

En lien avec le concept de ville citoyenne, cet article postule que l’on ne peut que parler de l’adoption de ce concept (ville citoyenne) en Afrique que si et seulement si l’Etat commence à exister réellement et qu’il cherche à s’améliorer par le biais de se doter des institutions fortes pouvant l’aider à assurer ses rôles multiples.

Ainsi, l’Etat est appelé à connaître une évolution propice pouvant l’induire à devenir stratège.

Mais, pour que toutes les conditions qu’il faut afin que le concept de ville citoyenne puisse bien marcher, une meilleure définition de la citoyenneté en Afrique s’impose.-