Le nucléaire civil dans la zone arabe : défis énergétique ou risque de prolifération ?

Abstract FRE

Depuis les débuts de l’an 2000, l’énergie nucléaire s’est vu revenir dans les priorités des pays arabes.

L’intérêt des Etats arabes pour ce type d’énergie trouve son explication dans la stratégie de développement économique et d’indépendance énergétique.

Si le développement des programmes nucléaires a une dimension géopolitique c’est parce que les combustibles nucléaires peuvent être utilisés pour fabriquer des armes atomiques.

Sur le plan géopolitique, le monde arabe est confronté à un Etat hébreu, n’ayant pas encore adhéré au TNP et soupçonné de détenir des armes atomiques et à un Etat d’Iran à avancées considérables dans le domaine nucléaire.

La crainte que l’accord historique sur le programme nucléaire de Téhéran conclu avec les USA le 24 novembre 2013, risque de modifier profondément l’équilibre de la sécurité régionale au Moyen Orient et la peur d’une déstabilisation encore plus dans la région sont grandement ressentis aussi bien par les Etats arabes sunnites que par l’Etat d’Israël.

Compte tenue des enjeux géopolitiques, sécuritaires et stratégiques des programmes nucléaires, la tentation des pays du monde arabe de franchir le pas et de prôner pour des programmes nucléaires clandestins est beaucoup plus tentante que la menace de l’Etat d’Iran en sus des inquiétudes grandement ressenties de l’arsenal nucléaire israélien.

On peut soutenir sans pour autant se tromper que l’inefficacité du régime international de lutte contre la prolifération nucléaire est un facteur supplémentaire et crucial dans cette propension à la prolifération nucléaire.