Le systeme bancaire algerien a l’epreuve des regles prudentielles inherentes aux dispositifs de bale

Abstract FRE

Face à une conjoncture mondiale caractérisée par une volatilité des taux de change, la chute brutale du prix des hydrocarbures et l’instabilité des marchés financiers, les autorités monétaires et financières algériennes ont estimé nécessaire de doter le système bancaire d’un nouveau cadre réglementaire de contrôle et de supervision en adéquation avec les règles prudentielles inhérentes aux dispositifs de Bâle.

Notre contribution vise à montrer qu’en situation d’aisance financière, les importations massives et passives ont généré des pratiques préjudiciables à notre commerce extérieur, le développement du secteur informel alimentant l’évasion fiscale, le transfert illicite de devises à l’étranger affectant le système de contrôle des changes….L’analyse de l’impact du choc externe sur les indicateurs macro économiques (balance commerciale, balance des paiements, réserves de change, finances publiques, valeur du dinar…), nous a permis de faire ressortir que des mesures d’anticipation et de supervision ont été prises dans la perspective de garantir la stabilité du système bancaire par un meilleur encadrement étatique des importations, la généralisation des audits financiers et la multiplication des exercices de stress- tests˝.

L’étude empirique nous a permis de vérifier que pour soutenir et consolider le secteur bancaire en situation de contraction des liquidités, les autorités monétaires se sont efforcées à déployer diverses stratégies en couvrant trois champs d’intervention majeurs : la bancarisation des capitaux informels, le lancement d’un emprunt obligataire public national et des actions susceptibles de redynamiser la bourse d’Alger.