جاك دريدا و ميشال دو سارتو : الإفتتان بالعرفان و وعود الكتابة

Abstract FRE

Derrida a toujours nié son appartenance à un quelconque goût mystique.

Une nécessité régissait sa volonté d’écrire.

Michel de Certeau, historien de la mystique chrétienne, en a fait le paradigme des études anthropologiques et postmodernes, basées essentiellement sur la quête du détail et la profusion des métaphores, celles-là mêmes qui régissent la déconstruction derridienne : « Est mystique celui ou celle qui ne peut s’arrêter de marcher et qui, avec la certitude de ce qui lui manque, sait de chaque lieu et de chaque objet que ce n’est pas ça, qu’on ne peut résider ici ni se contenter de cela.

Le désir crée un excès.

Il excède, passe et perd les lieux, il fait aller plus loin, ailleurs.

Il n’habite nulle part, il est habité »1 .

Le rapport entre les deux protagonistes de la différence, l’un en philosophie, l’autre en théologie, a été de biais.

De Certeau citait Derrida dans ses contributions et Derrida lui a consacré un article2 paru dans le recueil « Michel de Certeau » sous la direction de Luce Giard, un an après le décès de l’auteur de La fable mystique.

Cet article fait figure d’emblème, en guise d’hommage, pour témoigner de l’intérêt que les deux auteurs portent à l’écriture : « Pas plus que je n’oublie ce que Michel de Certeau écrit de l’écriture dans le .texte mystique : c’est aussi, de part en part, une promesse