Les incendies de foret au Maroc : les facteurs meteorologiques et la vegetation

الملخص EN

La gravité des incendies dans les forêts marocaines est directement liée au type de végétation du sous-bois.

Les forêts de chênes-lièges et de chênes-verts avec des sous-bois très inflammables de Cistus ou à’Erica présentent les conditions les plus dangereuses.

Les jeunes plantations de pins et d'Eucalyptus sont également favorables aux incendies à cause de l’abondance de la végétation herbacée qui se développe en l’absence de pâturage.

Ces types de végétation sont concentrés dans deux régions du Maroc, les montagnes occidentales du Rif qui comprennent des parties des subdivisions de Tétouan, Chaouen, Larache et Fès, et une région centrale regroupant les subdivisions de Kéni-tra, Rabat, Khémisset, Rommani, Casablanca, Settat, Oued-Zem et Khénifra.

Dans la région centrale, l’importance annuelle des incendies peut être estimée à l’avance en utilisant le total des précipitations de l’hiver précédent.

Les pluies ne sont pas abondantes dans cette région ; si elles le deviennent, on obtient une végétation herbacée plus exhubérante, ce qui représente un plus grand risque d’incendie.

Le début de la période des incendies peut être prévu en observant le dessèchement de cette végétation herbacée lorsque les pluies de printemps ont cessé.

Les incendies augmentent nettement lorsque le pourcentage de végétation herbacée encore verte passe en-dessous de 20 %.

Juillet et août sont les mois les plus dangereux en ce qui concerne les incendies dans la région centrale.

Pendant ces mois, l’importance des incendies journaliers semble être directement liée à l’apparition du chergui puisqu’il y a une forte relation entre les valeurs quotidiennes d’humidité relative et l’importance des incendies.

Dans les montagnes du Rif, août représente la période la plus propice et une relation similaire existe pour cette région.

Cependant dans les montagnes bien arrosées du Rif, l’importance annuelle des incendies peut être mieux évaluée si l’on connaît le total des précipitations de mars, avril et mai.

Des pluies nombreuses pendant cette période approvisionnent le sol en eau et évitent ainsi à la végétation de sous-bois de sécher jusqu’à un état inflammable sérieux avant l’automne.

Il est recommandé de prendre des mesures peu coûteuses pour la modification de la végétation de sous-bois dans les types de forets dangereuses, surtout dans les plantations productives.

De plus, on peut prévoir la gravité annuelle des incendies en se basant sur les données pluviométriqués et la gravité hebdomadaire, d’après les possibilités d’inflammation du sous-bois, qui peuvent être estimées par des observations hebdomadaires directes et des prévisions quotidiennes d’apparition du chergui qui pourraient être effectuées par le service de la Météorologie Nationale.