Les omeyyadeset l’art de la peinture murale

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Sous le califat omeyyade s’ouvre une période riche en création artistique au Proche-Orient.

Des édifices religieux et des mosquées s’élèvent recouverts de mosaïques dorées qui imitent des décors végétaux et architecturaux, des jardins, des cours d’eau, sans qu’apparaissent de représentations figurées.

La technique de la peinture murale offre d’autres grandes réalisations picturales.

A Damas, capitale du califat (661-750), la succession de constructions a contribué à faire disparaître ce matériau plus fragile que celui en pierre ou en marbre.

Néanmoins, le piéton qui traverse le fleuve Barada en contrebas du quartier d’Abou Romaneh sera surpris de voir apparaître dans le paysage urbain une façade ornée de reliefs en stuc aménagée sur un côté du Musée National.

Il s’agit d’une reconstitution partielle de Qasr al-Hayr al-Gharbî, un site à l’ouest de Palmyre fouillé au milieu du siècle dernier.

Des décors stuqués et peints ont été savamment remontés côté jardin ou exposés à l’intérieur même du Musée.

La peinture omeyyade trouve ici un cadre urbain et public qui a peu à voir avec le contexte aristocratique déployé dans la steppe à la limite du désert ; surprenante, cette rencontre urbaine reste néanmoins une expérience artistique exceptionnelle pour qui veut approcher l’héritage pictural de l’Antiquité tardive au VIIIe au Proche-Orient, une période charnière assez complexe, souvent assimilée à une renaissance des traditions hellénistiques.

En effet, les évocations mythologiques et les représentations de femmes plus ou moins dénudées dans des contextes très précis sont fréquentes.