Regards sur les soins palliatifs et la fin de vie au Liban : résultats d’une enquête auprès d’étudiants universitaires

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Objectif : Le but de cette étude est de tester, à travers des étudiants universitaires libanais, les attitudes dans notre société face à la mort, la fin de vie et évaluer les connaissances sur les soins palliatifs.

Méthode : Étude transversale, descriptive et comparative, menée entre mars et avril 2015 auprès de 2 groupes d’étudiants : étudiants en 2e cycle d’études médicales (Groupe 1), étudiants d’autres facultés (Groupe 2).

Le questionnaire a comporté 17 questions réparties sous 3 grands titres : la mort et son vécu, la fin de vie et les soins palliatifs.

Résultats : Nous avons recueilli 145 réponses avec un taux de réponse de 72% pour les étudiants en médecine et de 73% pour le Groupe 2.

Plus de 50% des étudiants ont déjà vécu la mort d’un proche mais les étudiants en médecine ont été plus fréquemment confrontés à une telle situation (72% vs 56% ; p = 0,033) et ces décès sont souvent survenus à l’hôpital (43% vs 20% ; p = 0,011).

65% des étudiants considèrent que notre société refuse de voir la mort en face et ne nous permet même pas de choisir où mourir.

Les conditions d’une « bonne mort » étaient surtout représentées par une prise en charge adaptée de la douleur, permettant de mourir avec un minimum de souffrance (55%).

65% des étudiants interrogés espéraient une amélioration de la prise en charge de la fin de vie, principalement par trois moyens: les unités de soins palliatifs (40%), le déploiement des soins palliatifs à domicile (34%) et le développement du traitement antidouleur dans les hôpitaux (34%).

81% des étudiants disaient avoir entendu parler des unités de soins palliatifs et attendraient prioritairement de ces unités le soulagement de la douleur (63%) mais aussi l’accompagnement humain en fin de vie (43%) et des soins de confort adaptés et personnalisés (43%).

Quant à l’avenir des soins palliatifs, les principaux efforts à soutenir étaient l’instauration d’un système d’aide financière auprès des personnes en fin de vie (50% des étudiants), la mise en oeuvre d’une politique ambitieuse pour le développement des unités de soins palliatifs (43%) et la formation de professionnels de santé pratiquant au quotidien le suivi et l’accompagnement des malades en fin de vie (27%).

Conclusion : Dans notre société, existe une crise face au mourir et nous avons des difficultés à gérer de manière satisfaisante la phase terminale de l’existence.

Afin d’améliorer la prise en charge en fin de vie, il est primordial de créer dans les hôpitaux des services de soins palliatifs et d’améliorer la prise en charge de ces malades à domicile.