كيفيات الإدماج الاجتماعي في سيرورة التنظيم الحضري بالبلدان المغاربية : حالة مدينة وهران

الملخص FRE

A l’instar de toutes les villes algériennes, l’étalement du bâti d’Oran a connu une ampleur démesurée caractérisée par une discontinuité de l’habitat dans sa zone périurbaine, mêlant à la fois des espaces résidentiels planifiés et des espaces résidentiels non planifiés insérés dans les tissus urbains ou dans de petits fragments éclatés.

L’analyse proposée, fondée sur l’étude du plan de structure désordonné, de la morphologie d’un bâti dominé par les haouchs, de la pauvreté des équipements collectifs…, s’est accompagnée d’une énorme carence du contrôle de l’espace géographique par les collectivités locales et les services techniques qu’explique, en partie, la pénible conjoncture politique nationale des années 1990.

Un des effets de celle-ci s’est traduit par un envahissement illicite de terres foncières domaniales qui a occasionné la croissance d’un bâti illicite rassemblant plus de 105 000 résidents dans l’aire métropolitaine.

A l’inverse des clichés entretenus, la grande majorité des habitants de ces territoires illicites est issue d’une mobilité intra urbaine ou ayant transité par des villes moyennes ou petites.

Sociologiquement, le regroupement humain de cette nature, constitué sur une base anthropologique d’affinités familiales, géographiques, de relation devoisinage…, est une reproduction de la formation de villages au sein de ‘la ville’.

Le processus le plus marquant étudié au sein de la périphérie oranaise se rapporte à l’élaboration judicieuse de stratégies différenciées par des habitants dont l’objectif principal vise la reconnaissance du noyau non planifié par les collectivités locales et la puissance publique ; phénomène qui a débuté par la construction d’une petite mosquée, la vivacité des réseaux familiaux solidaires, la mise en place éphémère d’associations informelles visant à régler un problème spécifique (électricité, eau…), la pression mise pour faire respecter le droit des enfants à la scolarisation…, voire la contestation de rue.

La reconnaissance vivement recherchée s’est concrétisée, dans notre cas, par la réalisation d’équipements scolaires et par l’intervention de la puissance publique pour financer de sommaires études d’urbanisme ; ces premiers pas devraient se clôturer par la régularisation foncière et par la réalisation des réseaux divers et de la voirie.