Regard blessé et yeux baissés dans la voyeuse interdite de Nina Bouraoui

Abstract FRE

Le travail que nous avons mené tout au long de ces années sur l'œuvre de Nina Bouraoui, nous a permis de soulever la question de la place de la femme dans un contexte d'une double appartenance culturelle aux frontières inconciliables.

A la suite de son exil forcé, de sa coupure, de sa blessure symbolique, Nina Bouraoui va vivre le déracinement d'un être marqué par le sentiment de la perte et de l'errance.

Ses mots vont tenter de retrouver un point central, apaisant et serein.

De son expérience d'être née femme va transparaître, à travers son 1er roman La Voyeuse interdite, la difficulté du personnage central (Fikria) à s'assumer dans un contexte culturel arabo-musulman des années 70 à Alger.

Une vision négativiste du monde, des femmes « Mauresques », de la ville va être sans cesse évoquée.

The work we've done throughout the years on the work of Nina Bouraoui allowed us to raise the issue of the women's place in the context of a dual cultural belonging with irreconcilable borders.

After this forced exile, this cut; symbol of an injury, Nina Bouraoui will live the uprooting of a being marked by a sense of loss and wandering.

Her words will try to find a central point, soothing and serene.

Her experience of being born a woman is reflected through her first novel “La Voyeuse interdite”, the difficulty of the central character (Fikria) to support herself in a cultural context of an Arab-Muslim society of the seventies in Algiers.

A negative vision of the world, of "Moors" women, of the city will be constantly mentioned.

Keywords: look; women; confinement; moorish; Algeria