Bilan hydrologique du bassin versant du Nahr el Jaouz (1965-1971)‎ Liban Nord : etude comparative

Abstract FRE

Le travail de recherche actuel a pour but d’évaluer la quantité d’eau entrant et sortant du bassin versant du Nahr el Jaouz (Caza de Batroun, Liban Nord).

Cette rivière constitue un organisme important du réseau hydrographique au Liban (38 km).

Plusieurs méthodes sont utilisées pour traduire une idée précise sur le bilan hydrologique.

Ces méthodes concernent le calcul de la pluviométrie selon les méthodes d’extrapolation de Thiessen et des isohyètes et la détermination de l’évapotranspiration réelle (ETR) selon les formules de Turc et Thornthwaite.

Une comparaison entre ces méthodes est établie afin de déceler la fiabilité de chacune dans la détermination précise du bilan.

Le calcul est interprété sur 6 années (1965-1971) et basé sur 5 stations pluviométriques (Batroun, Kaftoun, Kfar Hilda, Qartaba et Laqlouq) distribuées dans le bassin allant de la côte jusqu'à la haute montagne dans la région de Tannourine.

L’adoption de la méthode de Thiessen contribue à la dominance exagérée de la station de Kfar Hilda sur 44 % de la superficie totale ce qui rend plus cohérent les résultats obtenus par la méthode des isohyètes qui montre des tranches d’altitudes moins divergées en superficie.

L’application des formules d’ETR a révélé les résultats suivants : pour une valeur de précipitation de l’ordre de 1566 mm (obtenus selon la méthode des isohyètes), le pourcentage de l’ETR a été 52 % selon la formule de Turc et 19 % d’après la méthode de Thornthwaite.

Quant aux pourcentages de l’infiltration, les valeurs se concentrent vers 24% selon Turc et 40% d’après la formule de Thornthwaite.

Enfin, l’analyse du bilan a montré que la part de l’eau stockée chaque année comporte une réserve importante d’eau douce et renouvelable (102 Mm3 selon la formule de Thornthwaite), offrant un potentiel d’exploitation de centaines de forages dans le domaine domestique et agricole.