البعد النقدي في الخطاب الصوفي : ابن عربي نموذجا

Abstract EN

The problematic status of the Sufi discourse within the Arab-Islamic culture has created the need for it to seek theoretical and practical legitimacy.

Sufism, as Ibn Khaldun described in the Muqaddima, is "one of jurisprudence sciences that is new in religion".

This has made Sufism questionable and open to criticism.

However, the search for legitimacy would turn into an opportunity to impose its scientific and spiritual authority through moral and ad- valorem criticism to the Islamic cultural system that is filled with spiritual inveteracy.

This was reflected in the project of Sheikh Mohiuddin Ibn Arabi, who observed the inadequacy of the doctrinal thinking to understand the essence of religious experience by focusing on the appearance of sharia and not accessing the essence of religion.

Sufism has not stopped at religious and moral criticism but extended its critical perspective to rational sciences: kalam and philosophy.

Ibn Arabi’s criticism focuses on knowledge, its limits and the conditions of its possibility.

Moreover, Ibn Arabi gave the Sufi experience itself a deep gnostic criticism, in order to shed the light on the limits of theophanies and confirm the dialectic of truth according to the dialectic of existence

Abstract FRE

La situation problématique du discours soufi au sein de la culture arabo-musulmane a exigé la recherche de sa légitimité théorique et pratique.

Le soufisme, tel qu’Ibn Khaldun le considérait dans son livre « Muqaddima », est « l’une des sciences légitimes qui se sont produites dans La religion ».

Cet événement a rendu le soufisme objet de critique et de discussion.

Cependant, la recherche de légitimité se transformera en une occasion d’imposer son autorité scientifique et spirituelle par une critique morale et spirituelle.

Cela s’est reflété dans le projet du cheikh Muhyiddin Ibn Arabi (1165–1240).

Ibn Arabi a constaté le manque de profondeur pour comprendre l’essence de l’expérience religieuse en se limitant au phénomène de la charia et à l’incapacité d’accéder à l’esprit de la religion.

Le soufisme ne s’est pas arrêté à la critique religieuse et morale, mais il a étendu sa perspective critique aux sciences mentales: Ilm al-Kal?m et la philosophie.

Sa critique porte sur -la raison- l’outil de la connaissance, ses limites et les conditions de sa possibilité.

De plus, Ibn Arabi a distingué l’expérience soufie elle-même avec une critique gnostique profonde.

Sa critique paraît dans son dialogue spirituel avec les pôles du soufisme, afin de refléter les limites des théophanies et de confirmer la dialectique de la vérité selon la dialectique de l’existence.

La contradiction est l’essence de l’existence, et seul le coeur peut suivre la dynamique des manifestations.

C’est cette mobilité qui échappe à l’emprise de la restriction cognitive