Impacts du changement du comportement de l’Homme sur l'érosion hydrique au sénégal : cas du bassin versant du Soungrougrou (Affluent du fleuve Casamance)‎

Abstract FRE

En raison d'activités humaines, les bassins versants du territoire sénégalais ont connu une érosion accélérée des sols.

Par conséquent, cet article vise à appliquer le modèle RUSLE (Revised Universal Soil Loss Equation) à l'aide du Système d’Information Géographique (SIG) et de la télédétection pour évaluer l'érosion hydrique des sols dans le bassin du Soungrougrou, en se concentrant sur les terres sujettes à l'érosion pour les années 2000 et 2019.

Les résultats indiquent que les pertes en sol annuelles moyennes estimées dans le bassin du Soungrougrou sont de à 0,028 t/ha/an en 2000 et à 0,032 t/ha/an en 2019.

Au cours des 19 années, 37,8% de l’utilisation des terres et la couverture des terres ont subi des changements.

En comparant les estimations de pertes en terres entre les unités d’occupation du sol, les résultats montrent que les boisements ouverts enregistrent les pertes les plus importantes (0,0312 t/ha/an en 2000 et 0,0330 t/ha/an en 2019), suivis des boisements très ouverts (0,0308 t/ha/an en 2000 et 0,0305 t/ha/an en 2019), des zones de culture et sols nus (0,02776 t/ha/an en 2000 et 0,02769 t/ha/an en 2019) et des tannes et brûlis (0,0248 t/ha/an en 2000 et 0,0222 t/ha/an en 2019).

De plus, en Casamance, différentes stratégies traditionnelles comme l’usage de feuille d’arbre, le renforcement de digue, le paillage, l’usage de sac de sable et l’usage de tronc de rôniers sont adaptées pour contrôler efficacement l'érosion hydrique tout en améliorant la qualité et la fertilité du sol.

De telles actions doivent être renforcées et pérennisées dans le futur pour une lutte optimale contre l’érosion hydrique des sols dans le bassin.