Les delaisses urbains aux interstices : de la ville de bechar

Abstract FRE

Les logiques actuelles de production de l’espace urbain, procréent parallèlement aux espaces réfléchis, étudiés, et composés, une profusion de délaissés.

Des espaces abandonnés, vides, sans vocation, résiduels, soit en chantier, voire en attente, affichent des zones de liberté dévolues à l’indécision, Quoi que leur usage originel s’est estompé au fil du temps, ces espaces ne sont pas pour autant fossilisés.

Ceci du fait qu’ils occultent des pratiques qui échappent aux lois et aux normes, et n’obéissent à aucune réglementation.

Et c’est parce qu’ils sont abandonnés à eux même que les citadins y imprègnent leurs usages.

Ils adviennent des aires d’expérience, d’aventures d’enfants, des lieux d’inventions collectives, …et d’autres pratiques plus marginales ; octroyant des modes d’appropriations alternatifs.

En d’autres termes, ces espaces accueillent tous interdits de la ville programmée.

Voila pourquoi, ils constituent des enjeux urbains prépondérants.

La ville de Bechar n’en fait pas exception en matière d’espaces qui s’inscrivent en marge de la production rationnelle de l’urbain, voire leur superficie égale celle bâtie.

Ces espaces foisonnent le tissu urbain pour en former parfois des ruptures, une cacophonie révélant des qualités paysagères intruses.

Face à cela, s’est à se demander comment réapproprier ces espaces, y imprégner de nouveaux usages, en vue d’élaguer le poids que leur image pèse sur la ville?