La microfinance est-elle à bout de souffle ?

Abstract FRE

Durant les années 80, le financement hybride des donateurs privés et des organisations gouvernementales a permis aux nombreuses institutions de microfinance (IMF), peu structurées et très hétérogènes, de poursuivre à travers le monde l’objectif prioritaire de développement économique et social des populations vivant essentiellement dans les zones rurales des PVD et opérant dans les secteurs informels de l’économie.

Avec la généralisation de la pratique de la microfinance pendant la décennie, 1990, les IMF sont désormais appelées à plus de structuration, de professionnalisme et donc à adopter une logique de métier propre.

La transformation institutionnelle des IMF, pendant la présente décennie, pose la question de la compatibilité entre la visée sociale et la viabilité financière garantissant leur pérennité.

C’est justement l’interrogation que nous soulevons dans ce travail.

La problématique discutée ici concerne donc la soutenabilité de ce double objectif paraissant comme contradictoire entre développement social et rentabilité financière, véhiculé par des discours prônant une vision libérale et une économie solidaire.