المتجنسون : مواقفهم، أفكارهم و طموحاتهم

Abstract FRE

La politique d’assimilation de l’Algérie pratiquée par la France coloniale aboutit à la formation d’une élite algérienne issue de l’école républicaine.

Cette élite profondément francisée était plus que toute autre catégorie sociale portée à solliciter la naturalisation française qui représentait pour elle la seule voie d’accès à la pleine citoyenneté.

En effet, c’était parmi les diplômés de l’enseignement français qu’on trouvait la plus forte proportion de naturalisés.

C’est en vertu du Sénatus Consulte du 14 juillet 1865 - qui fixa le statut des indigènes jusqu’en 1947 - que la naturalisation leur fut accordée.

Cette déclaration de nationalité plaçait les musulmans instruits et francisés dans une situation bien difficile.

Il fallait pour accéder à la citoyenneté renoncer au « statut personnel musulman », c’est à dire renoncer à tout ce qui faisait d’eux des musulmans.

Un grand nombre de naturalisés étaient des adeptes du laïcisme, ils pensaient que l’Islam n'est pas en contradiction avec leur francisation.

Ces hommes, qui pour valoriser leur assimilation, se mettaient en porte à faux avec leur identité "d'indigène" ne furent en fait qu’une poignée, plusieurs contraintes d’ordre religieux, familial ou administratif s’opposent à la plupart d’entre eux.

L’utilisation du sentiment religieux hostile aux naturalisés ainsi que l’échec de la politique de l’assimilation favorisèrent le déclin de leur rôle politique et mirent fin à leur espoir.