ترجمة الشعر في المغرب

Abstract FRE

Dans une perspective de traduction de la poésie universelle vers la langue arabe, cet engagement exige du chercheur en traduction la connaissance de l’histoire sans donner un intérêt exclusif à l’histoire du phénomène.

La traduction n’est pas un transit linguistique d’une langue à une autre, cette approche est tellement simpliste et réductrice, étant donné que la traduction de la poésie vers l’arabe est une transition d’un système sémantique et d’une hospitalité linguistique d’une structure étrangère vers une structure arabe.

À travers ce transfert, les étapes structurantes d’un autre corpus commencent à se définir.

Ceci n’est pas un clonage, mais c’est un texte authentique qui obéit aux critères d’analyse et de la critique, qui étudie son style et son lexique, car il transforme la langue traduite en cahotant sa substance et sa charge intellectuelle.

Donc, au lieu de parler de la traduction, est-elle possible ou non ? Il faut chercher la relation entre la poésie et la traduction, parce que la poétique arabe est, entre autre, une poésie traduite.

La poésie est révélatrice de toutes les questions de la traduction et toutes ses problématiques.

Malgré ce qu’on pouvait croire sur la communauté arabe en matière de la traduction de la poésie, il se trouve que dans la période Omeyyade et Abbasside, les arabes ont traduit des fragments de poèmes perses et grecques épiques ou lyriques dispersés dans des livres de philosophie ou de sciences a « Bayt Al Hikma ».

À partir du 19ème siècle, pendant la période de Rifaa Attahtaoui, les arabes ont constamment traduit la poésie.

Et à la fin du même siècle, Soulaïmane Al Boustani a traduit l’Iliade d’Homère dans son intégralité dans un poème arabe se comparant à la poésie classique.

Ce fut un travail considérable qui a impacté la structure et les modèles de la poésie.

Au 20ème siècle, la traduction s’étend aux éminents poètes européens.

Nous constatons l’abondance des recueils de poèmes traduits.

Travailler sur la traduction de la poésie c’est travailler sur la langue, celle-ci n’est pas un outil préétabli absolu, en revanche, elle est une expérience de l’écriture personnelle, elle enracine les diffé-rences et conforme l’identité.

Par le truchement de cette conscience, nous nous sommes intéressée à des expériences poétiques modernes dans la traduction.

Ses expériences ne sont pas fondées hors de la créativité arabe, mais elle accompagne la poésie arabe et crée tous azimut la question selon laquelle comment lire cette poésie.