Identification et classification des terres cultivables et des sites potentiels pour l’aménagement de retenues collinaires dans l’est du bassin méditerranéen : le cas du Haut-Jbeil (Liban)‎

Abstract FRE

Le territoire agricole de Aaqoura dans le Mont-Liban, est important malgré des altitudes élevées allant jusqu’à 2100 m d’altitude.

Dans les années 1960, des vergers de pommiers furent subventionnés par le Plan Vert, un service public d’aménagement, mais aujourd’hui, face à l’urbanisation croissante du Liban, la connaissance des terres disponibles pour l’agriculture est primordiale.

L’enjeu de cette étude est double : environnemental et socio-économique.

Deux modèles d’identification des sites potentiels pour l’aménagement de nouvelles terres cultivables et de retenues collinaires sont proposés.

Ces modèles se basent sur de critères pédologiques, topographiques, géologiques tout en intégrant des enquêtes socio-économiques auprès des agriculteurs sur l’utilité de ces nouvelles infrastructures afin de renforcer leur pertinence dans la région.

Les résultats aboutissent à deux cartes localisant les sites à fort potentiel pour ces nouveaux aménagements, mais leurs analyses doivent s’accompagner des résultats des enquêtes.

Si après validation des cartes sur le terrain, 14% de la surface du secteur peuvent être équipés en nouvelles terres agricoles et seulement 4% en retenues collinaires en raison de fortes pentes et de la perméabilité du sol, les agriculteurs ont souligné les difficultés économiques, notamment l’absence de marchés rentables, qui limitent le développement local.

En revanche, les agriculteurs montrent un intérêt pour de nouvelles retenues afin de satisfaire pleinement les demandes en eaux des vergers.

L’approche intégrée de l’aménagement, apparait donc comme un outil intéressant tant pour les bureaux d’étude public comme le Plan vert que pour les agriculteurs eux-mêmes dans la mesure où ces aménagements les concernent directement.