Le Clézio, entre corps-matière et corps-pensée

Abstract FRE

La symbolique des corps, au détriment de leur concrétude même dans l'œuvre de Jean-Marie Gustave Le Clézio qui met pourtant en avant une logique de la présence physique, (dé)voile le caractère spirituel d'une écriture quêtant un équilibre résidant, sans doute, dans l'essence recherchée des choses.

La dimension spirituelle de ses textes fait écho à l'idée de Platon par le symbolisme des différents corps que les personnages cherchent à transcender (activement et/ou passivement) pour en cerner ce qui ramène à la Beauté, à l'Harmonie de l'Homme avec l'univers qui l'insère, avec la société en laquelle il est plus personne qu'individu.

Ainsi, de la dépréciation du corps de la vieille femme dans L'Africain, par exemple, à son élévation dans Terra amata ou dans Désert, l'on note différentes représentations des corps (la langue, la terre, le soleil, l'eau, l'air, etc.).

Les relations entre la matière et la pensée postulent une démarche littéraire et philosophique vers une essentialisation qu'il convient d'examiner chez Le Clézio pourtant peu dépourvu de corps divers, de corps existants, de langages qui disent, il est vrai, moins que l'autre Langage (L'Inconnu sur la terre)