Ou en sont les etudes de physiologie phonatoire ?

Abstract FRE

Les études de physiologie phonatoire, très largement développées au cours des deux siècles derniers, par des hommes de Science devenus illustres, ont connu, comme on le sait, un regain de faveur, après 1950, au lendemain de la soutenance à la Sorbonne de la thèse défendue par Raoul Husson (Etude des Phénomènes Physiologiques et Acoustiques Fondamentaux de la Voix Chantée, thèse - Fac.

Sc.

- Paris, 17 juin 1950).

Deux théories phonatoires se sont affrontées dès lors : la théorie traditionnelle dite « aérodynamique et myo-élastique » et la théorie nouvelle dite « neuro-chronaxique ».

Chacun de ces systèmes d’explication du mouvement vibratoire des cordes vocales devait trouver des partisans et des détracteurs à tel point que l’on assista même, à certaines occasions, à des débats tout à fait passionnés.

Pareil affrontement et échange d’idées devaient être profitables à la Science phonétique, dans la mesure où ils contribuèrent considérablement à stimuler la recherche.

Et pourtant, il ne l’ont peut-être pas été autant qu’on était en droit de le penser : on attendait que tant de travaux divers et parfois contradictoires aboutissent à un nouvel état de notre savoir dans ce domaine précis de la connaissance, qu’une nouvelle synthèse jaillisse de tant de recherches éparses, mais cette attente a été quelque peu déçue, certains travaux étant demeurés en suspens.

Dans cet article, l’auteur essaye précisément de suppléer un peu à cette lacune et de dresser un bilan, dans le but, notamment, de mettre à la disposition des étudiants en phonétique et de tous ceux qui, de près ou de loin, s’intéressent à l’acte de la parole, une synthèse claire et aisément abordable, même par le non spécialiste.